Le céladon est une céramique Chinoise, utilisant une glaçure verte ou bleu-gris translucide. Le céladon est particulièrement apprécié en Asie, car il permet d'obtenir la couleur du jade, la pierre sacrée.
Le céladon est inventé par les potiers chinois de la région de Yué au Iième siècle, mais déjà, vers 1250 av. J.-C., les cuissons de certains potiers chinois pouvaient atteindre les 1200°, ce qui à cette température permettait de produire de la matière vitreuse, lorsque des cendres incandescentes de bois ou de végétaux retombaient sur les surfaces au défournement, et laissaient apparaître un révêtement imperméable, translucide et brillant. Ce sont ces qualités, qui exploitées méthodiquement, par les ingénieux artisans chinois, permirent peu à peu d'obtenir des teintes variant du brun au vert jaune.
Dès le XIème siècle avant JC, sont donc fabriqués des jarres et des pots, dont la facture est proche des bronzes rituels, pour accompagner les morts dans leurs tombes. Ces grès archaïques légèrement ocrés, montrent de nombreuses zébrures vitrifiées. Cette nouvelle technique fut affinée par les artisans de la province du Zhejiang, et selon les époques, le revêtement était créé avec des cendres de bois sèches, ou un mélange de cendres humides et d'argile puis saupoudré à travers un tamis, plus tard, une mixture de cendres et d'argile liquide, fut étalée à l'aide d'un pinceau. L'expérience des potiers, leur permit aussi de se rendre compte que les fours en longueur étaient les plus efficaces, et, construits à flanc de colline, à l'aide de brique d'argile réfractaire, ils étaient appelés "fours-dragons".
Au VIIIème, le révêtement est parfait, et les potiers de Yue sont particulièrement renommés pour leurs bols de thé dont les teintes produites s'accordent avec celles du breuvage favori des chinois lettrés, qui les comparent à des « nuages verts saisis dans un tourbillon de glace ». Grâce aux lettrés, leur production pénètrent jusqu'à la cour impériale.
L'âge d'or du céladon, va s'étaler du Xième siècle au XIVème siècle, porté, en Chine par la dynastie des Song puis des Yuan. Les pièces fabriquées vont de plus en plus être destinées au seul plaisir de la contemplation, la couleur allant jusqu'au vert pâle, argenté, presque transparent. Les artisans chinois reproduisent des bronzes antiques pour lesquels ils abandonnent la couleur ocre pour un vert onctueux, poudré qui magnifie leurs chefs-d'œuvre, c'est la fameuse teinte dorénavant associée au mot céladon.
Aujourd’hui le céladon est utilisé très fréquement dans l’artisanat chinois. La qualité varie grandement selon les artisans, ainsi que les prix...